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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

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[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 7 Empty Re: [A faire vivre] Les Tarides s'embrasent

Message  Idrid Dim 15 Avr 2012, 15:27

La gifle vint frapper la joue droite avec force, Idrid sentant son visage reculer sous la force de l'impact. Puis c'est une pluie de petits poings serrés qui vint lui marteler le buste.
Il ne sentait rien, son armure de plate amortissant les coups, mais le bruit des os s'écrasant avec fureur sur le métal lui vrillait l'estomac.

Dans sa main, il tenait la plaque militaire de John Silverstone, habile cavalier tombé hier dans la Combe des Cisailles. C'était son épouse qui lui faisait face, en pleurs, furieuse, le frappant jusqu'à ce qu'enfin, elle soit à bout de force et s'écroule à moitié. "C'est de votre faute..." souffla-t-elle dans sa demie chute, ses jambes l'abandonnant. Le jeune fils Silverstone attrapa sa mère entre ses bras, et partit l'asseoir de force sur une chaise branlante au coeur de la seule et unique pièce de cette bicoque miteuse.

Le jeune retourna à Idrid, et ploya le genoux face à lui, tout tremblant.

"Mon Seigneur, excusez ma mère. Punissez moi à sa place." Interloqué, bien qu'étant au fait des us et coutumes du monde, Idrid resta sans voix durant quelques instants. Cet enfant -ce jeune homme presque- venait de perdre son père, mais souhaitait être puni en lieu et place de sa mère endeuillée et s'étant laissée aller à un accès de colère.

Le paladin tomba à genoux lui aussi, et riva ses mains gantelées aux frêles épaules du garçon.

"Tu ne seras pas punis, enfant. Ta mère ne le sera pas non plus. Le nom que tu portes, celui que ta mère porte, est le nom d'un héros que je n'oublierai jamais. Ses camarades ne l'oublieront jamais. Theramore ne l'oubliera jamais. L'Alliance ne l'oubliera jamais."

Le nom du garçon lui revint enfin en tête, il avait servi d'écuyer à son père, lors d'une tournoi de chevalerie organisé l'an passé dans la Cité de Portvaillant ; Ruben.
Ce dernier renchérit, les yeux rougis et la voix mal assurée et tirant dans les aigus : "Je prendrai la place de mon père... sur le champs de bataille. Je sais monter à cheval et tenir une la...
- Tu n'iras nulle part, Ruben. Ta place est ici auprès de ta famille. Tu es l'homme de la maison à présent. Ta mère et tes sœurs ont besoin de toi et j'entends que tu restes ici à veiller sur elle. Tels sont les ordres qu'un Seigneur des hommes te donne, et j'entends bien que tu t'y plies."

Le jeune Ruben hocha la tête avec conviction, le soulagement pouvant se lire sur ses traits juvéniles. Il était trop jeune pour la guerre et Idrid ne le souhaitait pas la même vie que lui.
Le paladin se redressa, soulevant le garçon avec lui par les épaules. D'une tête et demie de moins que lui, le Sénéchal garda les yeux baissées vers le jeune quelques instants, avant de ficher dans sa main la plaque militaire de son défunt père.

"Personne n'oubliera ton père."

***


Il avait eu sept autres familles à voir, les réveillant toutes au coeur de la nuit. Toutes n'avaient pas réagis de la même façon que les Silverstone, mais à chaque coups qu'il donnait du gantelet contre les portes des demeures à visiter, son coeur se serrait davantage.

A présent, il était assis dans l'auberge, cette dernière vide de tout monde, les bruits de vaisselles qu'on lave que faisait Lillian en cuisine pour seul fond sonore.
Une choppe de bière remplie à raz-bord, la mousse ayant dégouliné le long du métal, il tournait et retournait la dernière plaque militaire qu'il lui restait.

Robby Livingston n'avait aucune famille. Personne pour le pleurer, personne à qui il manquerait. Tout ce qu'Idrid savait de lui tenait en quelques mots ; amateur de bière brune, de putains de bas étages, de jeux de cartes et de tir à l'arc.
C'est de la pointe de ses flèches qu'avaient trépassé plusieurs orcs, en ce soir de bataille qui avait vu la forteresse de Krom'Gar tomber.
C'est sous les crocs d'un Worg qu'était tombé Livingston, la gorge déchirée et sa tête à demi arrachée au reste de son corps grassouillet.

Lillian en avait terminé avec la plonge. A en juger par les effluves d'alcool et de tabac qui régnaient encore au coeur de la taverne, la soirée avait du être riche, ici, quelques marins de passage et autres civils ayant sans nul doute passé une excellente soirée de liesse. Peut être avaient-ils festoyer à la victoire sur Krom'Gar dans les Serres.
La tavernière ne vit pas Idrid, ce dernier posé dans un coin sombre de l'auberge, elle dut le penser parti depuis longtemps. Voilà deux heures qu'elle lui avait servi sa brune. Elle souffla les quelques bougies restantes et fila à l'étage se coucher, laissant le Paladin dans une obscurité presque totale.

Seules les lueurs que projetait la lune au dehors traversaient les fins carreaux de verre, jetant sur Idrid une infime lumière bleutée.

"A Livingston", il chuchota, s'enfilant une bonne rasade de bière, un peu de mousse restant nichée dans les poils de sa barbe.

Il se leva, laissant sa choppe à demi vide trôner sur la table, et essuya sa bouche d'un revers de main. Son corps le faisait souffrir quelque peu, les orcs ne l'ayant pas ménagé quelques heures plus tôt. La chef des mercenaires non plus.
Au moins avait-il pu lui montrer ce que donne un écu lancé à pleine force vers un petit nez de sin'dorei.
Au moins Krom'Gar était-elle tombée.
Au moins lui, les siens, et leurs alliés, prograssaient-ils.

"Un furoncle de moins sur le dos de Kalimdor" comme l'avait dit il-ne-savait-plus-qui, plus tôt dans la soirée.

Son plan avait fonctionné, malgré les pertes nombreuses. On aurait de nouveau besoin de lui, pour la bataille du lendemain.
Se trainant jusqu'au poste à griffon, ou sa monture piaffait d'impatience, les grands espaces aériens lui manquant.

A Idrid, il manquait les grands champs verdoyants de Lordaeron, la forêt de Hautebrande, cette souche d'arbre où il avait coutume de retrouver Fanélia.
Cette même Fanélia qu'il avait fait souffrir, dernièrement.

Trop de choses se mélangeaient dans sa tête, et le coup de bec en pleine joue que lui infligea son griffon lui fit reprendre ses esprits. Il donna une tape sur le crâne de l'animal, pour un prêté, un rendu. Où allait-on si les bêtes commençaient à frapper leurs maitres ?...

Néanmoins, en son fort intérieur, il remercia le griffon, fidèle compagnon en cette lamentable soirée. Ce même compagnon qui le porta jusqu'au Bastion des Cisailles, après un long vol éreintant.
Là, l'aube allait se lever. Déjà, les soldats étaient debout, prêts au départ.
Idrid avait ordonné que paquetages, nécessaire médical et ravitaillement sommaire soient rassemblés pour le lever du soleil.

On prendrait la direction de la scierie abandonnée au cœur de la Combe des Cisailles, pour en faire un camp de base avancé avant l'attaque du soir sur le Replis.

Retrouvant les siens, certains en joie après la victoire de la veille, la fumée des incendies s'échappant toujours de Krom'Gar, d'autres se remettant en silence de leurs blessures, Idrid ordonna le départ.


Idrid
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Message  Krunga Lun 16 Avr 2012, 14:03

Aux Pitons-du-Tonnerre, les forces déchues de la bataille de la Combe s'occupaient à soigner les blessés. Isolé sur un surplomb, Krunga observait l'immense prarie verdoyante qu'est Mulgore, un havre de paix. Cette douce et légère bise qui effleure les blessures encore fraîches du Seigneur de Guerrre lui procurait un sentiment d'aise, malgré sa lourde défaite. Il restait là, hêbeté, stupéfié par ses pertes immenses ... Il était persuadé d'écraser la menace sous sa botte, et il fut pourtant contraint de courber l'échine face à celle de son adversaire ... Cet Humain, celui qu'ils nomment Idrid, avait montré sa force en cette âpre soirée, et Krunga, blessé au plus profond de son orgeuil, du se résoudre à repenser aux paroles du Paladin de la veille.

Ce croisé d'Argent, qui derrière l'affront et les insultes données, avait raison: Les forces de la Horde commençaient à se désunir, à perte confiance en leurs frères d'armes. Si Krunga pouvait bien concéder quelque chose à Varkh, c'était son talent pour la diplomatie: Tenir des alliés n'est pas comme tenir un troupeau de Kodo, il ne suffit pas de grogner plus fort que les autres, de frapper plus fort ... Il faut souder les liens, faire des compromis, des concessions, il ne s'en rendit compte que maintenant ... Perché sur les hauteurs, il resta de longues heures à méditer sur la chose, s'il voulait préserver les victoires de la Horde en Orneval, il devra consolider les relations entre ses guerriers et ceux qui combattent avec eux .. Mais lui reste-t-il encore le temps, alors que l'Alliance s'amasse déjà aux frontières vaincues ?
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Message  Cëinwÿn Lunargent Lun 16 Avr 2012, 14:29

Les bras enlacés autour de son ventre, juchée en hauteur elle observait les batailles et les échanges sanglants entre l'Alliance et la Horde. Elle avait laissé le commandement à ses officiers, et elle s'inquiétait comme une mère inquiète pour son enfant.

La victoire fut totale, et elle respirait peu à peu, prenant des respirations plus longues et régulières. Remontant à dos de son sabre Isuriand, elle descendit à flan de colline afin de rejoindre ses troupes et de porter son soutien aux blessés.

Le lendemain matin elle convoqua son unité à l'extérieur, laissant tout le loisir à ses alliés de pouvoir écouter ce qu'elle avait à dire ce jour-là :


"Croissant d'Elune,

Je suis fière de vous et de tout ce que nous avons accomplis jusqu'à aujourd'hui, ensemble, côte à côte.

Les batailles sont rudes, mais j'espère qu'à ce jour vous avez tous compris l'importance du devoir, de l'honneur, et surtout l'importance d'avoir des alliés à nos côtés pour mener un front commun.
Notre peuple ne souffre que trop depuis tant d'années, nous devons apprendre de nos erreurs passées pour pouvoir construire un jour notre futur dans un temps de paix et de prospérité.

Aussi c'est à ce jour que je quitte le Commandement du Croissant d'Elune afin de préserver la vie que je porte. Ma grossesse m'empêche de diriger et de batailler à vos côtés en tant que Capitaine. Aussi ne vous inquiétez pas, vous restez une unité une et indivisible mon départ ne change rien à cela. Je préfère me retirer pour remercier la déesse du cadeau qu'elle me fait, elle sait que je prierai pour vous en chaque instant.

Il est possible que je revienne dans un avenir lointain, mais sachez que mon coeur vous appartient et que l'espoir de revoir notre peuple unit de nouveau, en est ma flamme.

A mes amis du Serment de Theramore, vous connaissez maintenant mieux mon peuple, aussi je compte autant sur vous que sur eux pour vous connaître d'avantage et ainsi combler les fossés qui nous séparent. L'aide est précieuse, et le bras armé d'un allié l'est tout autant. Puisse la Déesse vous combler de victoires et de joie dans l'avenir, puisse votre route vous rammener un jour chez vous.

Bandu Thoribas."


Levant le poing vers le ciel en criant le cri de guerre du peuple Kal'dorei, le Capitaine se retira après avoir échangés les us et usages envers chacun, et repartie pour la douce contrée du Berceau de l'hiver là où le froid de la neige est sublimée par la chaleur d'un foyer.
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Cëinwÿn Lunargent


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Message  Idrid Mer 18 Avr 2012, 23:04

Les dix fantassins mangeaient avec gaité, assis autour du feu de camp, tandis que l'un d'eux se laissait aller à quelque chanson grivoise. Tout autour d'eux, tandis que la nuit venait de tomber sur la Combe des Cisailles, une multitude de feux étaient visibles, brillant dans l'obscurité latente.
On ne manquait pas de gibier dans cette région, et tous pouvaient manger à leur faim. Le groupe de soldats éclata de rire quand le chanteur en eut fini de sa prose quelque peu salace.

Idrid déambulait au milieu des tentes, passant inaperçu avec une fine cape rehaussée trônant sur sa tête et ses épaules. Une main rivée à la garde de son épée, l'autre à son ceinturon, il prit le temps d'écouter une conversation qui semblait animée. Flairant là une possible rixe, il s'approcha davantage et tendit l'oreille.

Après écoute attentive, il ne s'agissait là que d'une dispute amicale, à celui qui avait réellement vu John Slint se faire trainer sur une centaine de pieds par sa monture, le pied coincé dans l'étrier tandis qu'il avait chuté de sa selle.

Esquissant un sourire, le paladin se remit en route, jusqu'à l'extrémité du campement. Là, des sentinelles montaient la garde en silence. Idrid les avait fait disposer tous les quarante mètres, en cercle autour du vaste camp.

Surprenant l'un d'eux qui s'endormait, l'homme affalé sur le coté et ronflant, il rejeta sa cape en arrière avec son bras droit, armant son pied pour venir lui botter les fesses comme il se devait.

Le visage du soldat en question le coupa tout net dans son élan, son pied revenant toucher sol avec lenteur.
Il devait avoir dans les seize ans. A peine quelques poils de barbe épars, un visage encore juvénile, poupon. Des boucles rousses tombaient en cascade sur son visage.
Trop jeune pour avoir connu la chaleur des cuisses d'une femme, trop vieux pour jouer à la guerre sur la place du village, avec des épées en bois.

Le paladin vint s'agenouiller aux cotés du jeune bougre endormi. Il observa son équipement ; une cote de mailles brunie, recouvrant un justaucorps de cuir souple et un pantalon en lin de piètre qualité. Une de ses bottes était troué au niveau du gros orteil.

Considérant la taille du jeune homme -dans le mètre quatre vingt-, Idrid vint observer ses propres bottes, puis celles du jeunot. Même pointure.

Il dégrafa sa cape, venant la déposer tout du long sur le corps du garçon endormi ; elle lui tiendrait chaud, puis se laissa tomber sur le derrière pour retirer ses bottes.


***

Il se demandait bien comment ce bougre de jeune avait pu supporter pareils godillots. A peine quelques pas, les bottes de la jeune sentinelle aux pieds, et le paladin se voyait déjà percer ses ampoules dans la demi-heure.

Il poursuivit jusqu'à la carcasse de cette machine gobeline en piteux état, à demi démontée.

Au sommet de cette dernière, le Sénéchal avait fait river trois étendards ; l'un aux couleurs de l'Alliance, l'autre de Theramore, et un dernier sur lequel trônait avec fierté le "L" de Lordaeron.

Il avait combattu aux abords de cette machine, il y a quelques jours. Le spectre de la bataille était encore vif en son esprit. S'adossant à la massive structure de métal, il laissa le film des affrontements récents repasser une nouvelle fois en son esprit.


***

"NE QUITTEZ PAS LA ROUTE !" hurlait-il inlassablement. Il tourna vivement la tête en arrière, rivant son regard vers les chars en contrebas qui peinaient à gravir la pente escarpée.
"RESTEZ SUR LA R.....!" Clac ! La pointe de la flêche avait transpercé le métal de son écu, mais ce dernier l'avait protégé efficacement.

Idrid vint se plaquer contre un des troncs bordant la route qui mène jusqu'au Repli, cherchant à repérer le tireur qui l'avait pris pour cible. Coup d'oeil coté gauche, coup d'oeil coté droit. Rien.

Grognant dans sa barbe, il piqua un sprint vers le groupe de l'autre coté, rejoignant là Stonefeal, Grind et d'autres soldats en armure lourde. Les raliant à lui, les chevaliers se mirent de nouveau en route, grimpant toujours plus près du Repli où la Horde s'était retranché.
Il aperçu la meute de Worgens du Croissant passer devant lui à vive allure, tandis qu'en contrebas, les puissants moteurs des engins de siège vrombissaient, la mécanique mise à rude épreuve sur ce terrain plus qu'accidenté.

Il jeta un regard vers l'arrière, cherchant à repérer les siens. Il trouva Fanélia, qui semblait remise de l'empoisonnement, mais également Welton au prise avec un elfe de sang furtif ayant tenté de les prendre à revers.

Il aperçut le mage de sang qu'il avait combattu l'heure d'avant, au gué. Ce dernier lui avait donné du fil à retordre, le paladin ne devant son salut qu'à la protection toute éphémère qui lui avait offert une souche d'arbre.
Prenant de vitesse le magicien entre deux incantations, Idrid était parvenu à l'engager au corps à corps, mais dut rapidement se replier quand deux archers sindoreis vinrent au secours de leur ami mage.

Ce combat avait eu lieu l'heure d'avant, mais tandis que le paladin ralliait les siens et les forçaient à avancer toujours plus avant vers le Repli, les minutes et les heures semblaient avoir compté pour des jours dans cette fichue forêt calcinée.

Enfin, il aperçut les portails ouverts, au delà des premiers lignes ennemies. Ils faisaient retraite. Ils avaient compris. L'orc en face de lui poussa un hurlement, repoussant Idrid d'un puissant coup de hache qui vint frapper le bouclier avec force, faisant trembler tout le bras du paladin, avant de tourner les talons et foncer vers les portails.

Tous hurlaient autour de lui, humains, orcs, kaldoreis, sindoreis, certains à la victoire, d'autres à la fuite.

Il posa un genou au sol, reprenant son souffle en abandonnant épée et écu dans la terre rocailleuse. Il se releva avec grand peine, emplissant ses poumons d'air avant de pousser à son tour un cri : "VICTOIRE POUR L'ALLIANCE !"

***

Les éclats de rire venant du camp le firent sursauter. Reprenant ses esprits, il laissa derrière lui la bataille pour la Combe des Cisailles. Pour autant, les odeurs de fumée et de sang ressenties il y a trois jours semblaient l'avoir rattrapé en même temps que ses souvenirs . Il les sentait.

Il renifla avec une moue dédaigneuse et vint se trainer -les bottes de la sentinelle étaient décidément de vrais fardeaux- jusqu'à la rivière. Là, il s'agenouilla et trempa ses mains dans l'eau.
Cette dernière était douce, Idrid ne l'espérant pas trop croupie après avoir sans nul doute charrié quelques cadavres les jours passés.

Il n'en avait cure pour l'heure. Venant frotter son visage avec ses mains gorgées d'eau, il souhaitait se débarrasser de cette fichue odeur. Il frotta, frotta, frotta, jusqu'à ce qu'enfin, la fumée et le sang ne vinrent plus malmener ses narines.

Se redressant avec raideur, il prit la direction du campement. Il y avait trop de bruits dans ce dernier, et le repos des uns ne saurait être mis à mal par les écarts des autres.

Une gueulante s'imposait. Il était là pour ça, mais se promit en son fort intérieur d'aller changer de bottes.




Idrid
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Message  Fanélia/Nean Mar 18 Sep 2012, 20:40

Theramore n'est plus.

La nouvelle se répandait aux quatre coins d'Azeroth, la ville était tombée et une énorme bombe venait d'exploser. Le chaos le plus total. Au centre de la ville, à la place de la célèbre tour de Jaina, un immense cratère gorgé de mana était le seul vestige de ce siège faussement raté. Parmi les disparus, aucunes nouvelles des Cathules, ni de ceux qui restaient du Serment de Theramore. Peut-être étaient-ils déjà tous morts, ou avaient réussi à fuir? C'est dans l'incompréhension la plus totale de ce que venait de faire la Horde que la rumeur de l'horrible événement était conté bien plus loin même que Kalimdor.

Certains soldats des garnisons de Fort Triomphe ou du Séjour de l'Honneur venaient enterrer les cadavres dans un cimetière de fortune en dehors des ruines, quand ils trouvaient des morts et non de la poussière d'ailleurs. Après des années de combat dans la région, des campagnes, des escarmouches, ou autres combats rangés, la Horde avait mis un point final aux affrontements de manière brutale.




[A faire vivre] Les Tarides s'embrasent - Page 7 Mists_of_pandaria_l_attaque_de_theramore_1966033284
"Adieu Theramore..." pleuraient les soldats assommés par la terreur de l'acte, les mains pleines de terre. Puis la poignée de rescapés, chanceux d'avoir été envoyés à ce moment là, aux défenses des autres forts des Tarides...partaient laissant la ville orpheline de tout. Lordaeron n'était qu'un lointain souvenir, tout comme cet ordre dirigé par des sénéchaux de la petite Austrivage.
Fanélia/Nean
Fanélia/Nean

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