Départ pour Rochenoire.

Terres ingrates, sous terre 24 décembre au crépuscule.

Le caveau était sombre, quelques torches allumé de quoi éclairer le bureau du vieux nain, ce dernier penché sur de vieux parchemin, ces derniers a leur tour, posé sur un vieux livre. D'un revers de la main le nain ralluma la torche derrière lui, cette dernière luisait de plus belles pour les heures a venir.

Les heures a venir passèrent et bientôt le vieux nain allait finir son livre.

Les heures étaient passés et le vieux nain referma le livre, il reposa son masque sur son visage qu'on aurait eu du mal a distinguer dans la pénombre du caveau, mais ce visage était marqué par l'âge, l'expérience, mais surtout par le feu, une bonne partie en était calcinée, l'autre partie mutilée.

Fàldin venait de réaliser une chose, et quand quelque chose de ce genre arrivait la première chose qu'il faisait c'était de l'écrire. Il écrivit donc. Après ça, il se dirigea vers une autre salle arrangé dans ce caveau et prit une poignée d'herbes morte qu'il glissât dans sa poche, une demi-douzaine de lames, longues, fines, petites, grandes, recourbées, effilochées. préparatifs fait, il emprunté l'escalier qui remontait vers la surface, éteignit les torches sur le passage, referma la trappe, et scella l'entrée.

A l'entrée un faucon sur un cactus, et un ours de guerre chargé et sellé.

Dans ce pays peuplé par les cougars, les busards, et les cactus, personne ne pouvait voir ce qui aller se passer a part les deux compagnons du nain. Deux flammes s'échappèrent via deux entailles du masque du nains situées a l'emplacement du nez.

Fàldin leva les yeux au ciel et monta sur l'ours, le temps était compté.


Hurlevent 28 Décembre, Minuit. Port.

Le même nain avec son faucon sans son ours sur les quais en train de discuter avec une femme et un homme, homme contrairement a la femme lourdement armé.

-On part dans une semaine, ensuite il sera trop tard.
-Trop tard pour quoi ?
-Trop tard.
-T'es sur que ça va ? Enfin j'veux dire, t'as l'air encore plus bizarre que d'habitude.
-C'est l'âge . . .

Le lendemain, dans une vieille maison.

La jeune femme regardait le coffre, songeuse. Depuis combien de mois, ne l'avait elle plus ouvert et utilisé son contenu?
Le couvercle se leva dans un grincement, dévoilant les divers objets qu'elle avait cumulés depuis son départ du nid familial.

Une odeur de vieux cuir vint lui chatouiller les narines pendant qu'un léger sourire flottait sur le visage. L'armure était là, intacte, et religieusement pliée.
Les yeux fermés, quelques instants, elle se souvenait. La sensation du cuir sur sa peau, l'entraînement qu'elle avait suivi, et enfin la terrible danse des lames quand elle jaillissait de l'ombre, silencieuse et gracile.
Le rire goguenard de son mentor quand elle avait décidé d'arrêter et de mener une vie plus simple, et son *à bientôt* moqueur.

Elle se leva et enfila son armure. Un petit rire de satisfaction lui échappa avant que ses yeux se posent sur les autres objets.
Les armes... Bien entendu, mais aussi une fiole, à moitié pleine, emballée dans une étoffe de soie rouge. Le visage se crispa légèrement avant qu'elle ne secoue la tête. Ce n'était pas le moment de penser à ça.

Elle s'obligea à repenser au Nain.. à l'expédition qui les attendait. Pourquoi avoir proposé son aide?.. Par amitié? Par ennui? Parce que l'on ne change jamais vraiment? Par curiosité? Sans doute un peu de tout. La phrase était sortie spontanée.

*Si tu veux.. Je peux t'accompagner.*

Elle avait attendu le rire moqueur et avait été surprise qu'il accepte.

Une voix grave, et si familière avait fusé.

*Je viendrais pour protéger tes fesses*

Ainsi vêtue, elle se pencha et prit les deux lames qui attendaient dans le coffre. Les gestes revenaient sans qu'elle y pense.
Affuter la lame, déposer un peu de poison sur la tranche de chacune et les poser contre le mur, prêtes à l'usage.
Elle serait prête. Elle changea l'armure contre une tenue citadine, habillée de la seule dague qu'elle s'autorisait en ville.

Elle allait se promener au Port.

Deux jours après l'expédition.

Ils s'étaient tous retrouvés devant la taverne des Carmines. Quelques sombrecoeurs, un mercenaire, Fàldin et elle. Le temps d'échanger quelques piques pour certains, des conseils pour d'autres. Ils étaient partis et avaient escorté le nain jusqu'à son but.
Un mélange d'excitation et de crainte la rendait nerveuse. Ses épées lui paraissaient lourdes.

*Tu manques d'entrainement et tu es devenue trop lente, ma puce* La phrase agrémentée d'un léger sourire narquois avait clos l'entrevue avec celui qui lui avait tout appris, la veille.
Et il avait, somme toute, raison. Peu importe.. Elle avait décidé d'aller visiter l'enfer dont parlait Fàldin.

Elle marchait en ville, demandant ici et là, si on avait revu le nain. Ils étaient sortis, indemnes ou presque. Mais sans lui.
Alors que tous se félicitaient de la réussite, elle avait cherché du regard le nain manquant. Il était resté dans la Montagne. Un mot les attendait. *Je reviens bientôt*
Qu'avait il encore derrière la tête?...

Elle avait alors fait ce qui lui semblait nécessaire: Une lettre à Endherion, annonçant la destruction du sceau et quelques mots à Daelaan, pour l'avertir de la disparition de Fàldin.

Pour le reste, elle ne pouvait qu'attendre.