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L'émeute paysanne de Stormwind.

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L'émeute paysanne de Stormwind. Empty L'émeute paysanne de Stormwind.

Message  Clairvoyant Llorente Mer 25 Aoû 2010, 02:25

Un feuillet crasseux, signé d'un simple "X" est égaré dans le coin d'une taverne, du genre celles où se regroupent un tas d'écrivains dépressifs et alcooliques :

Les journaux pourront dire qu'un flot de paysans venus des différentes régions du royaume Stormwind ont envahis les quartiers Nord de la capitale un soir d'Août. On ne ne sait pas vraiment qui avait mis le feu aux poudres, ou plutôt, qui avait poussé Mamie dans les orties, pour qu'une telle foule se soulève quasi-spontanément. Guethenoc Deschamps, Bernadette O'Quinn et Dick "Ray" Raymond Colagri en avaient assez. Pour le premier, c'était les impôts, trop haut, et l'image de la campagne, trop mauvaise, qui l'avait poussé à organiser le mouvement. La seconde en avait assez des impolis et des catins qui salissaient ses parterres et le dernier voulait simplement faire sauter Goldshire pour envoyer ad patres le tas immonde de bandits, étrangers grossiers et morts-vivants qui polluaient l'Ouest d'Elwynn.

Ces trois-là, poussés par une entité assez discrète (qui a un certain sens du spectacle tout de même, en témoigne l'émissaire encapuchonné qui les encouragea à se soulever), se rassemblèrent dans la petite ville riante et poisseuse de Goldshire, appelant à eux une grande troupe de paysans usés et fatigués par des facteurs aussi nombreux que contradictoires. Quelques remontrances de la part d'une elfe mort-vivante en porte-jarretelle déclencha -enfin- l'émeute. Une quantité assez élevée, finalement, de paysans, passa la grande porte de la capitale, ignorant les tentatives de raisonnement par le dialogue d'une jeune paladine à classer dans la catégorie des femmes qui affichent un portrait de Tirion Fordring au-dessus de leur lit.
Les agriculteurs n'en avaient en fait rien à faire. Ils étaient arrivés à un tel état d'énervement que la plupart hurlaient des slogans provocateurs et quand même assez violent envers l'autorité de la citée. Colagri brandissait sa fourche au côté du rouleau à pâtisserie de Mamie O'Quinn, la mascotte de l'émeute. Un passage violent et bruyant à travers le quartiers du commerce et la vieille ville les amena face à la caserne, où, étonnés, les gardes se barricadèrent derrière une épaisse grille.
Cherchant vainement un bélier, les émeutiers, sans aucune sorte d'organisation, se dirent au bout de quelques minutes que se rendre devant le roi serait finalement plus intéressant.

Quelques torches lancées à travers la vieille ville et une multitude de bottes terreuses usant le pavé annoncèrent la venue imminente d'un bon gros paquet de campagnards en rogne devant le donjon royal. Alors que ces chers émeutiers étaient en pleine bagarre avec la garde, une bande de fous en robe trouvèrent très amusant de lancer dans la mêlée des dizaines de bâtons d'explosifs, provoquant la mort de plusieurs personne, alors que d'autres étaient propulsées dans les canaux. Cela n'arrêta pas l'émeute. Le barrage mis en place par la garde finit par céder face à la pression monstrueusement forte de ces braves fermiers (notons toutefois que pas mal d'autres étaient en train de pisser le sang au même moment), galvanisés par la mort de Mamie O'Quinn, peu après des pour-parler ratés avec le chancelier Lessin.
Donc, les émeutiers, rejoints par des citadins curieux, violents ou un peu Défias sur les bords, se rendirent dans la salle du trône. Non, pas d'explosion ici. En fait la situation se débloqua et Guethenoc et Dick furent invités par Jackot Lessin à discuter avec la garde dans la caserne, le principal motif de l'émeute (et le plus sérieux quand on y pense), étant l'insécurité.
Confortablement installés dans des chaises en bois assez dur, les deux leaders, sous les encouragements de la foule qui attendait dehors, exposèrent leurs doléances.
"On en veut plus, des catins, des bandits et des morts-vivants" tonna Colagri.
"Moins d'impôts aussi notez hein" rajouta Guethenoc, ce monument de classe typiquement fermière avec son accent chantant.
Finalement, il fut admis que Goldshire et Elwynn avaient besoin de plus de patrouilles. Satisfaits, pour l'instant, les deux leaders, sous la bénédiction des autorités, et en dépit de dizaines de morts, allèrent avec leurs collègues dans quelques tavernes pour fêter une victoire qu'un homme lucide et posé aurait trouvé un peu moyenne, voir même sans intérêt. Buvant au nom du roi et du chancelier, les émeutiers se transformèrent en fêtards. Colagri se prit une flèche en plein bide on ne sait trop comment d'ailleurs et, refusant d'être amener à l'hôpital, privilégia les prêtres de la cathédrale, et n'omis pas de lancer ce qui était devenu son slogan (une phrase fort inspirée qu'il avait inventé lui-même) : "La Lumière, elle condamne quiconque est un foutu mort-vivant, surtout celui qui vient chez nous".

Un corbeau transmet un message, quelque part vers Stormwind :

Sire, salutations,

Comme vous avez pu le constater, votre petite expérience "sociale" comme vous dîtes à fonctionné, dans le sens où les paysans sont allés dans la capitale réclamer plus de sécurité et quantité d'autres choses, parfois stupides. Malgré une cohésion assurée uniquement par la colère, les fermiers et les journaliers de la campagne ont pu soumettre finalement leurs demandes.
La garde a aussi assurée son devoir : ces gens ont réussis à stopper l'émeute dans son élan à plusieurs reprises et la situation a finalement était dénouée par le dialogue, comme vous le souhaitiez. Cependant, la surprise qu'à provoquée l'arrivée de ces paysans en ville a fait que le donjon du roi a été investi. Les barrages ont été brisés.
Je tiens également a préciser un incident non prévu. Une bande d'on ne sait trop quoi à jeter sur les émeutiers des explosifs pour une raison inconnue, à moins que ce soit par simple amusement.

En conclusion, sire, les deux objectifs ont été remplis. Tester la viabilité des émeutes spontanées (ou quasi-spontanées, n'est-ce pas ?) et faire passer le message sécuritaire à travers la voix des paysans. Je suis triste qu'il y ait eu des morts, mais comme vous le disiez, c'était tout à fait probable que cela se produise, Stormwind n'est pas gouverné par Tirion Fordring ou Rhonin*.

Avec respect, et au plaisir de vous aider de nouveau, vous et votre organisation, dans vos petites expériences à grande échelle,

John Smith.



* Les mots en gras donnent comme l'étrange impression qu'ils sont écrit pendant un fou rire moqueur, pour autant qu'on le sache, le son ne se transmet pas via l'encre pourtant.
Clairvoyant Llorente
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