Une affichette toute simple apposée dans la vielle ville.

Le chat noir Ven 09 Nov 2012, 11:29

L'écriture est étrangement soignée et bien formée sur le parchemin bon marché,apparemment écrite avec calme

Cette affiche n'est rien,cette affiche ne sert à rien d'autre qu'à vomir notre haine et notre désespoir et n'a pas la prétention de faire autre chose.

Des gueux qui parlent,pire,écrivent...que fait la Garde... encore un dingue qui veut faire parler de lui.
Nous ne voulons rien pourtant,nous ne sommes rien d'autre que votre misère,ou celle que vous fuyiez ou feignez de ne pas voir...

Encore un prêcheur du peuple?non,je ne prêche pas,je me contente de regarder autour de moi sans fermer les yeux pour chasser ma lassitude.

Nous ne voulons pas nous faire connaitre pour la gloriole des petits truands tuant ou volant au hasard pour se sentir exister et des officiers désireux de briller au combat pour bercer la péronnelle de leurs exploits imaginaires
Nous n'avons pas de gaz,pas de maladies hormis celle que nous portons sur nous,pas d'armes de précision aux balles gravées,pas de signature à laisser sur les murs d'un crime sanglant pseudo ésotétique.
Nous ne voulons pas renverser le Roi non... Varian Wrynn est un bon roi,quand il daigne lever les yeux de ses cartes d'état major pour s'occuper des siens qui crèvent de faim sur le pavé,ployant sous la misère et les impôts de ses guerres.
Nous ne voulons invoquer aucun démon,nous ne prêchons pas un monde meilleur,nous,en bas,nous savons que c'est inutile...
Nous n'avons pas de Parti,ne ne voulons pas chasser l'hérétique mais simplement les rats qui nous mordent ce qui reste de nos bottes.
Nous n'avons pas de carrosses et souvent pas de chaussures,pas de plats en sauce ni de coussins ou nous vautrer,nous sommes heureux quand nous avons des souliers et un toit percé qu'on répare entre nous..

Toi le noble parasite De quelque chose,qui n'a pour seule noblesse que celle que les cuisses de ta mère ont bien voulu te donner,honte de la noblesse d'antan et qui passe sans regarder le mendiant crasseux,l'ouvrier fatigué qui rentre du labeur et qui pue trop pour toi que tu évite d'un crochet en agitant ton mouchoir,prends toutefois garde au domestique qui te cire tes chaussures,au portefaix qui décharge les caisses remplis de trophées exotiques de quelque chasse ou tu n'a prit aucun risque...et ne t'aventure pas trop loin dans NOTRE royaume.

Toi le fonctionnaire corrompu qui ne voit que des noms sur ton parchemin et rentre bien vite chez toi pour ne pas nous voir,nous,car nous te rappelons peut être trop d'ou tu viens.Tu te tais oui sur ces lignes coupables,car tu tiens à ta vie et au peu que tu a en lêchant les bottes des puissants,tout comme toi le journaliste,tu te garde bien de réaliser tes rêves de plume libre pour ne pas finir au bout d'une corde ou une balle dans le dos...les rêves ne sont que des rêves.

Toi le garde qui accepte d'une main tremblante le petit sac d'or sorti du decolté provoquant que te tends la main gantée de soie de celle qui qui désire que tu regarde ailleurs et oublie les mains pleines de sang du fifils à sa mémère qui a un peu trop chahuté une catin.

Ne souris pas trop vite,toi le caid de pacotille,qui porte à la taille un arme valant une vie du labeur précaire,car toi aussi tu vis sur notre dos,toi,tes bécanes,tes chaines en or et tes cigare,tes pouffiasses grotesques sanglées de cuir avec leur parlé de la rue préfabriqué,étalant sans vergogne tes ambitions pathétiques et ton mauvais goût.

Toi le truand tanaride,gilnéen,le pirate de carton pâte,ne sourit pas non car nous tu es tout autant une plaie que le collecteur d'impôts pour le petite peuple de Hurlevent.
Nous n'avons pas besoin de toi pour nous faire l'insulte suprême de parler en notre nom.Vous n'êtes qu'une nuisance comme les autres.Tu ne veux que dominer,écraser,comme les autres,en te parant de je ne sais quelle vertu populaire..

Qui je suis n'a aucune importance,peut être suis je un ancien commis aux écritures,peut être ai je été garde,ou marchand,soldat ou truand...quelle importance.
Je ne suis qu'un chat noir pelé qui parle au nom de ce qui ne savent pas le faire,de ceux qui ne savent pas faire de belles tournures.Car vous avez prit soin de les tenir dans leurs crasse et leur ignorance...chacun sa place pas vrai?
Je ne suis qu'une de nombreuses voix de la misère..il y'en a bien d'autres,et si ma plume se casse,il s'en trouvera une autre.
Je n'ai rien de plus à dire,la noirceur de mon désespoir est une encre qui ne se tarira jamais,mots absurdes et vains vous lisez probablement ceci sans écouter.Peut être avez vous arraché ceci..
Vous pouvez,vous ne retirerez pas pour autant ce qui motive ces mots.

Car c'est la seule liberté qu'un mortel ne nous prendra jamais.

La signature n'est qu'un petit dessin tout simple manifestement réalisé sans grand talent artistique.

Invité Ven 09 Nov 2012, 14:11

[Peu de temps après sa parution, l'affiche fut signé, non pas d'un nom, ni d'un sceau, mais de quelques mots dont l'écriture avait été mimé : "Lu et approuvé". Le geste ayant été discret, il était impossible de savoir qui fût l'auteur, mais l'initiative d'une telle affiche avait été jugé de valeur.]

Samildanache Ven 09 Nov 2012, 14:12

Samil passait en ville, cherchant Grimell et Rislon. Elle s'était faite discrète depuis qu'elle avait pris son nouveau poste auprès de l'ambassade. Le temps de tourner le coin de la rue, l'affiche attira son attention.

Elle mit du temps à en comprendre le début, plutôt cafouilleux de prime abord mais fut rapidement très concentrée sur la suite.

Elle marmonna en repartant tout en ayant décollé l'affiche avec le plus grand soin histoire de la déchirer le moins possible.

"Digne d'Elliot au temps des négociations... Si je ne savais pas, je jurerais que ce serait lui..."
Elle sourit en pensant à cela.

"Un chat noir, encore une drôle d'idée mais c'est mignon... Va falloir voir qui ca..."

Un léger sourire aux lèvres elle continuais sa route, y avait encore du travail pour ouvrir le refuge officiellement et avoir les informations demandés par l'ambassadeur concernant la chancellerie et sa chancelière.

Jiyo Ven 09 Nov 2012, 17:24

Nael parcourut l'affiche des yeux, et soupira, blasée.

"Encore un manipulateur du peuple... Comme si les pauvres gens n'avaient pas mieux et plus urgent à faire, humm?..
Anonyme en plus.. Voila quelqu'un d'un grand courage. C'est facile de cracher son venin quand on ne risque pas de représailles."

La demi-elfe repartit en direction de la cathédrale, replongeant dans ses rêveries habituelles.

Erwarth Ven 09 Nov 2012, 17:45

Pendant sa pause de midi, l'arcaniste tomba sur une de ces affiches. Cela faisait longtemps pour elle que les mots restaient des mots et n'avaient pas vraiment de poids tant qu'ils n'étaient pas suivis d'acte. Et cette affiche ne lui inspirait pas plus confiance que certains beaux discours qu'elle avait pu entendre.

Soupirant légèrement, elle prit une affiche pour la montrer à Towann lorsqu'elle rentrerait.

Le Jal'. Dim 11 Nov 2012, 18:19

Aryl, durant l'une de ses ballades dans la ville, afin de s'entretenir pendant sa grossesse, trouve et lis l'une de ces affiches. Intriguée, elle l'arrache et continue de la lire en chemin. Une fois lue, elle roule le parchemin en souriant, puis le range dans sa besace.

- On ne peut vaincre une idée, dit-elle enfin, voyant, par hasard, un chat passer dans la rue perpendiculaire à la sienne.

Un chat. Noir.

Le chat noir Lun 12 Nov 2012, 11:39

De notre chat lettré et révolté aucune trace..pas de collecteur d'impôts agressés,pas plus que d'habitude du moins,pas de nobles assassinés par leurs domestiques beuglant des slogans libertaires à la gloire de quelque libérateur mythique..
Non en vérité rien de tout cela,ce qui est plutôt rassurant,peut être un fou de plus après tout,ou plutôt un homme qui se trompe de colère comme disait le chansonnier.
Toutefois un observateur attentif pourra peut être être gêné par quelque chose...le vieux Quicy,notablement connu pour crouler sous la sciatique et les dettes semble de bonne humeur et même accueille volontiers ses amis pour taper le carton,sa fille n'est plus la à essuyer les verres du boui-boui miteux du coin et il clame fièrement qu'elle est partie étudier auprès d'un scribe de la bibliothèque Royale.
Le vieux Stumpy "triple-pattes" semble se pavaner comme un prince passant devant les autres mendiants avec sa gabardine ..neuve.

Manifestement le très bas peuple semble afficher de certes très maigres mais bien réels "signes exterieurs" de richesse.Poudre aux yeux temporaire d'un démagogue se constituant une petite cour de paires d'yeux et d'oreilles plus ou moins loyales?

En tous cas si c'est le cas cela semble réussi et cela surprendra peut être ceux qui essayeront de tirer quelques vers du nez de quelques misèreux contre un peu d'argent.
Un peu ne suffit plus..on peut imaginer sans peine la stupeur du garde,du limier en herbe ou tout simplement d'un curieux,ou d'un gros bras qui chercherait,pour l'éliminer ou le féliciter le Chat noir en question,de se voir repousser par un mendiant les quelques pièces d'argent qu'il lui tendra.
Il faut passer à l'or pour avoir des embryons de renseignements soit une vraie fortune pour les pauvres hères..Lesquels confieront en rechignant et semblant comme s'excuser auprès d'une personne imaginaire qu'un "monsieur élégant" passe parfois dans le quartier,il est "bien sapé" et" porte une canne chicos "
Oh non pas encore une canne en argent.. ça devient une manie.. ou un clin d'oeil peut être allez savoir.
Le bougre orientera le curieux,si il est généreux,vers une Soeur qui s'occupe d'eux depuis des mois déjà,et qui semble vivre avec eux presque tout le temps et clopinera bien vite hors de vue,comme honteux d'avoir lâché le morceau..

(hrp)Me mp si besoin.

Thomas le Brave Lun 12 Nov 2012, 12:57

Le Chevalier Thomas, sous-officier des armées Hurleventoise de son état, marchait à toute hâte dans les rues de la capitale pour rallier le Donjon Royal dans la soirée du onze novembre. Sur sa route, accompagné par sa maigre escorte, le paladin marqua un arrêt face à l'une des affiches en question, et prit soin de la lire.

Après un froncement de sourcils, le paladin indiqua d'un geste du doigt l'affiche de propagande. Sur l'instant, un soldat du 72eme arracha cette dernière.

"Nous n'avons pas de temps à accorder aux pochtrons indignés de la capitale. Si la sécurité de ces murs n'est pas à leur gout, qu'ils aillent mourir hors de ce Royaume, nous n'avons pas à offrir le gîte aux profiteurs.
Que ce bougre soit châtié à juste titre, le Royaume ne peut pas se permettre une nouvelle révolte."

Le Paladin grogna, puis, reprit sa route.

Angron Manus Lun 12 Nov 2012, 13:47

Il ne suivait pas les ragots. Ni les on-dit. Il remontait la piste fraiche, grondement sourd epiant les traces du félidé de nom. Son pas était souple, ses foulées longues. Il ne peinait pas a s'élancer sur les toits, agile malgré l'âge, prudent et discret. Il observait depuis ses promontoires les hommes, inchangés. Comme s'il n'avait jamais quitté la ville, ou qu'une part de lui était encore accrochée a ces reliquats du passé, ancienne dépouille moribonde saluant les passant d'un rictus édenté.

Il n'avait pas besoin de tendre la main, ou de tourner le visage. La queue agile enroulée a son mollet, se retenant de battre furieusement l'air sous l'excitation de l'etrange chasse de son homologue de titre. Truffe frémissante, captant en détail chaque fragrance olfactive remontant a ses sens exacerbés, elle indiquait a son compagnon la piste. Une pensée unique, deux corps en mouvement. Deux silhouettes bondissant au creux des ténèbres, evitant les patrouilles et leurs chemins de ronde.

Souverains du non-dit, captant les bribes des quelques investigateurs du dimanche, faisant de chaque indice une piste a flairer, sans hésiter a s'enfoncer la ou les hommes de bonne morale se refusaient a se rendre, afin de délivrer un secret a celui qui se parait d'un pelage ébène.

Invité Lun 12 Nov 2012, 14:07

Gueniévre Valadilene, la vieille archimage a la retraite suivait tout ces événements avec moins de distance, ayant toujours été proche des démunis et des désolés.

Elle était ravie de voir les commerçants endettés soulagés, de voir les pauvres manger.. mais, elle se souciait tout de même d'une chose : il ne faudrait pas que les pauvres deviennent à leurs tours des corrompus par la monnaie. Elle avait peur que cet or soit mal manipulé ou mène à la violence, que l'affiche n'avait aucunement formulé et froisse le projet qu'elle trouvait de noble intention. Elle aura tenté de s'informer auprès des sans abris qu'elles connaissaient, ayant toujours tendu sa main sans difficulté vers eux. Mais elle se sera refusé à les payer en or pour avoir les dites informations sur ce bienfaiteur, non pas par avarice mais par principe ,trouvant le marché ingrat et ne voulant pas participé à la dite corruption dont elle sentait ces pauvres gens menacés.

Elle continuera sa promenade sereine, en réfléchissant à tout cela, au cœur de tout cela dans la cité humaine.

Holdodlig / Tàlae Lun 12 Nov 2012, 16:10

Holdodlig Barbe-de-Pierre daigna s'arrêter pour lire. Le pauvre chevalier de la mort n'avait plus toute sa tête. Il plissa les yeux, puis retourna à sa marche éternelle.

"J'aurais aimé être un troll, ils mangent les chats dans des ragouts."

Le chat noir Mar 13 Nov 2012, 11:08

(brève parenthèse Hrp,merci de me répondre par mp afin de ne pas encombrer le sujet en lançant un "débat "pas forcément très utile.
La question est simple: Hurlevent a t il un réseau d'égouts? on en voit les plaques de ci de la,notamment au quartier nain mais je ne sais pas si ça n'est pas un simple élément de décor local,ou une réalité tant historique qu'architecturale donc je préfère demander avant de dire n'importe quoi.Merci de vos réponses éventuelles !)

Le Borgne Mar 13 Nov 2012, 15:55

Un homme, peu élégant, plutôt discret, était venu prendre sa place parmi les va-nu-pied. Dégageant une forte odeur de crasse, une tenue en lambeaux, il s’avançait d'un pas mal assuré en traînant une de ses jambes, un vieux boiteux à la chevelure grasse. Seul vestige de son ancienne vie, une pipe en bois simple, finement ouvragée mais désespérément vide.

Il prit place auprès de ses collègues d'infortune, acceptant de partager ses maigres possessions avec ceux qui s'y intéresseront. Il ne manquait pas d'ailleurs de surveiller de son seul oeil valide, encore vif malgré son âge et sa mise, ceux qui venaient et partaient, s’intéressant à ce "chat". Certaines de ces personnes eurent d'ailleurs l'impression d'être suivie - Non, pas suivie - Traquée par un animal rôdant plus ou moins en retrait sans jamais se montrer.

L'homme quand à lui, faisait toujours mine de tirer sur sa pipe éteinte, peut être par habitude, et raconta à qui voulait l'entendre sa petite histoire, autrefois soldat, il quitta l'armée pour la pêche après la Troisième guerre. Incapable de continuer sa vie de soldat depuis un accident avec sa jambe. Il réussit à survivre au cataclysme, vivant de sa pêche, mais cela lui fût prit également lorsqu'il fallut financer cette énième guerre qu'il ne désirait pas.

Entre un léger problème d'alcool et d'addiction, il dut vendre le peu de bien qu'il lui restait pour payer ses dettes auprès d'un petit caïd du quartier qui lui avait "offert" ses services. Incapable de se procurer plus d'argent, il finit par atterrir au milieux des autres.

Se fondant dans une masse dont personne ne voulait reconnaître l'existence mais qui pourtant semblait plus active que jamais...

Le Borgne Mar 13 Nov 2012, 23:06

Les affiches attiraient l'attention de certains, que les réactions soient positive ou négative, c'était autant de personnes qui ne voyaient pas forcement ce qui pouvait se passer ailleurs. Et pourtant...

Certains dockers et marchands au port semblent plus détendus. Il semblerait que le caporal Auguste, affecté à la gestion des entrées, sorties ainsi que du stockage de marchandises diverses et variée. Ne manquant pas de faire payer des extras discret aux marchands. Cela faisait plusieurs années sous couvert de financer les guerres, que ce sous-officier de l'armée récoltait des "taxes" sur les marchandises qu'il empochait.

Finalement, les actions de cet homme furent révélées au grand jours, plusieurs preuves étaient apparus sur les bureaux de ses responsables qui prirent des mesures immédiates vis à vis de l'homme qui fut dégradé, renvoyé et condamné aux travaux d'interêt généraux afin de rembourser ce qu'il avait volé à ces marchands.

Bien que cet argent ne serait probablement pas rendu aux victimes, c'était vu comme un soulagement par certains.

Le chat noir Mar 20 Nov 2012, 12:17

Le chat noir serait t il resté bien sage dans son panier? pas si sûr.

On peut rapidement passer sur le saccage du banquet en plein air d'un des proches des de Mereldar,ravagé par une nué de sauterelles en habits ternes masqués (ou non parfois ) avec de simples sacs découpés s'enfuyant avec un saumon sous le bras ou un saladier de pommes sautées.
Un spectacle presque burlesque dans les jurons et les injonctions caricatures d'ordres que celui de ces bougres s'enfuyant avec leur butin dans le chaos,même si il doit moins faire rire les deux gardes personnels blessés et les trois personnes arrêtées.Une chose est sûre ce ne sont pas des professionnels et ils ne semblent pas bien dangereux,mais cette audace est de mauvaise augure.

Un peu plus inquiétant l'attaque,de nuit,laissant penser qu'ils connaissaient ces habitudes,d'un armurier de la vielle ville et d'un tract du chat laissé sur le comptoir.
Prit à parti dans son lit,ses clés volées,quelques dizaines de minutes ont suffit à tout prendre.
Le magasin est resté clos,et le vol a fait peu de bruit,au sens strict du terme,des guetteurs semblant apparement dénoter un peu plus d'organisation.
De surcroit ,ceci a eu lieu avec une diversion bien préparée qui n'est autre que le banquet en question qui par la personnalité même du plaignant,narcissique et querelleur qui a hurlé au scandale,aura retenu l'attention avec quelques bagarres de personnes se connaissant sans doute à l'autre bout de la ville.
Le tout correctement minuté...voilà qui est plus intéressant..

Kali' Mar 20 Nov 2012, 12:25

Comme à son habitude, Kali' ne prêtait guère attention à ces rumeurs... A part peut être celle du banquet qui réussit à lui tirer un vague sourire en cette matinée.

Elle avait passé la nuit sur les toits, à écouter. La nuit est propice aux chuchotements avait-elle déclaré à son interlocuteur, peu de temps avant de disparaitre au creux de la nuit. Ce dernier savait que ce n'était pas les matous qui attirait l'attention de la brune, cette nuit. Mais va savoir ce qu'elle avait pu voir ou entendre du haut des toits?

Kali' Mer 21 Nov 2012, 18:35

La nuit avait donc apporté son lot de surprises. Impossible de savoir si ce qu'elle avait vu était lié à ce qu'elle cherchait ou si ce n'était là que des viles histoires de chat de gouttière. Cela dit, la scène avait eu le don de piquer sa curiosité. Le lendemain, elle avait trainé en ville, piquant de ses épines ceux qui faisaient mine de l'approcher.

_______________________

Ce jour...

La brave fermière était bras ballants, en culotte trop large, dans sa cuisine. Elle observait la bourse, circonspecte. Quelques pièces d'or.. Pour sa robe rapiécée... sale.. Où allait le monde. La jeune femme avait insisté.. Refusant d'un geste catégorique les robes, piteuses certes, mais propres dans le coffre. Elle avait tenu à choisir la plus pitoyable.

- S'ra trop grande et trop large pour vous.. Ma bonn'dame.

La jeune femme s'était contentée de secouer la tête. On devinait un sourire, dans l'ombre de sa capuche.

- C'est pour un bal costumé.

_______________________

Plus tard...

Alors que le soleil se couchait, la brune enfilait, par dessus ses affaires de coton, la vieille robe. Oh oui.. Elle était trop grande, mais elle n'en serait que plus crédible.

Devant le miroir, elle jura quelques fois. Il est bien plus facile de maquiller les défauts, pour se mettre quelque peu en valeur, que d'empirer chaque défaut pour paraitre, pâle, plus maigre et surtout.. Sans atours.

Cette nuit, une nouvelle clocharde allait se promener au sein des autres. L'odeur de la robe couvrait avec succès, voire trop, l'odeur de savon. Les cheveux tirés étaient cachés par une capuche informe à la couleur indéfinissable. Glissant lentement dans la nuit, elle se mêla aux autres, espérant trouver de quoi entretenir sa curiosité.

Samildanache Mer 21 Nov 2012, 22:37

Quand elle furetait en ville, ce qui arrivait un petit peu plus ces derniers jours, Samil observait les gens qui passaient et vaquaient.
Pour un œil avisé on aurait pu penser qu'elle observait particulièrement les pauvres gens, et les hommes élégamment costumés.
Pour les quelques personnes la connaissant bien, ils auront pu remarquer qu'elle se rendait visible autour de la cathédrale, riant et vaquant comme à son habitude, toquant parfois à la porte de monsieur Miloin ou bavardant avec des frères et sœurs prêtre de la cathédrale.

Caliel Sam 01 Déc 2012, 12:22

A la moindre des questions, les taverniers des bas-fonds se faisaient plus méfiants. Mais il ne faisait aucun doute que quelque chose se tramait dans les plus basses ruelles de la ville.
Deux jours auparavant, Tembler, un mendiant fidèle à sa ruelle depuis plusieurs années, se plaignait de l'hiver arrivant. Oh, il y survivrait sûrement, comme à tous les autres ! Mais ce matin, il avait troqué ses haillons contre un manteau plus chaud et qui, pour une fois, n'était pas troué de toute part.
Le chien boiteux du jeune Tobby, garçon crasseux qui vivait de ses vols, s'était mis à gambader tranquillement, enfin soigné. Il clamait à qui voulait l'entendre : "Ils sont gentils quand on n'entre pas chez eux avec les pieds plein de boue !"
Une grosse femme au fard exagéré, aux mouches plombant sa face et au décolleté plongeant se promenait maintenant sans tous ces artifices, plus sereine. Au comptoir, en soirée et après quelques verres, elle glissera quelques phrases amenant à penser qu'elle reprenait sa fierté.
Enfin, et moins reluisant : on notait parfois à la ceinture des mendiants une épée ou une dague, qui de toute évidence aurait du être hors de leurs moyens. Ceux là restaient muets, et ne sortaient des recoins des tavernes que lorsqu'il fallait dormir. Jamais dans les mêmes lieux tous ensemble, et pourtant dispersés dans la ville, pas si nombreux.
Et la liste s'allongeait au fur et à mesure que, depuis la veille, le regard se portait sur le bas-peuple de Hurlevent. Mais quelque chose clochait: les changements dans les habitudes des va-nus-pieds semblaient moins subtils... Et souvent il ne s'agissait que de soucis superficiels. Nul doute pourtant que les plus importants finiraient par être réglés si chaque soir dorénavant devait être si productif.

Samildanache Sam 01 Déc 2012, 16:03

Elle sourit à certaines rumeurs qu'on lui rapportait mais restait très songeuse sur l'ensemble.
Malgré ces nouvelles et cette liste qui se rallongeait en continu, le comportement de Samil ne changeait pas. Elle se rendait peu en ville et lorsqu'elle le faisait elle était visible et observait tranquillement la population.
Elle fut visiblement beaucoup plus intéressée par les armes que portaient certains miséreux, arpenta la ville dans de longues balades et nota à sa discrétion combien elle arrivait à en dénombrer.

Le chat noir Mar 18 Déc 2012, 02:00

Le vieux Spunky souriait sous son chapeau miteux.Son sourire édenté effroyable aurait fait fuir le plus entreprenant des rats digne de la plus hideuse goule,et il l'arbora fièrement en s'enfonçant dans le dédale des ruelles vaguement entretenues,plus vaguement qu'autre chose d'ailleurs,dans lesquelles on ne se risquait pas sans une bonne raison,ou parce qu'on avait pas le choix,prenant soin avec le talent du grand espion improvisé qu'il avait été ce soir,de ne pas être suivi.Il ne l'avait pas été,si ce n'est pas les effluves qui s'échappaient de sa personne et de sa vielle redingote râpée.
Triomphant il alla conter sa trouvaille,pénétrant dans une demeure des plus modestes à l'odeur de vieux livres,ce qui s'expliquait au vu des rayonnages qui couvraient le maigre espace.
Il y'avait d'abord eu Calderi,puis la vielle dame,Guenièvre Valadilène qui avait été parler aux gardes après avoir trainé un peu sur les canaux.Le "Scribe" prêta une oreille attentive au vieux bonhomme,lui offrant un bon verre dans un verre propre,ce que le vieux Spunky n'avait sans doute pas vu depuis des mois,personna non grata dans la plupart des tavernes pour cause de crédits abyssaux non remboursés.Il se fendit également de quelques pièces,peu,le Scribe lui même n'était pas des plus riches.
Après le départ du vieux boiteux et la retombée de ses effluves,le Scribe se mit au travail.La forme fut polie pour la vielle dame,appréciée dans le quartier,lui disant simplement gentiment en mots choisis de se mêler de ses affaires.Pour Calderi,ce serai Murmure qui s'en occuperait....de lui et de Garahnir...après tout lui n'était qu'un humble écrivain public !

Caliel Jeu 20 Déc 2012, 20:58

Si les conditions de vie dans les ruelles les plus basses de Hurlevent s'étaient améliorées, elles déliaient aussi les langues les moins secrètes. Ainsi certaines pouvaient confier leur surprise en ne reconnaissant pas leur bienfaiteur, parfois, ajoutant qu'il était rare qu'un noble descende, alors deux ! ; d'autres, en y laissant une partie de son salaire, avouaient leur colère quand l'absence de cet imposteur avait fini par être remarquée : quelles qu'étaient ses intentions, elles leur étaient bénéfiques.
Mais c'était tout, et nul mot ne sortait lorsque l'on évoquait ces armes qui se multipliaient dans les tavernes, ou encore les discours que certains de leurs porteurs tenaient en soirées, reprenant avec d'autres mots les termes de l'affiche.
Il restait tant à faire dans ces quartiers, et que ce soit l'oeuvre d'un chat ou d'un autre, les esprits s'échauffaient. Les pauvres avaient goûté à une autre vie, lorsque ce n'était pas la patte d'un matou qui laissait dans leur main de quoi faire briller les yeux, et en voulaient encore - un sentiment entretenu d'une manière ou d'une autre, qu'il soit voulu ou pas.

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