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Du Syndiquoi au Grommunisme, Histoire de la lutte zogzale.

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Message  Tortoka/Djigzyx Jeu 17 Nov 2022, 01:37

Tout avait commencé par une révolution, le jour où les revendications de péons déterminés aboutirent à l'invention du clou à double pointe. Ce rassemblement qui se faisait appeler le Syndiquoi des péons avait obtenu un improbable gain de cause durant l'organisation du Grand Marché il y a quelques années, car il fallait bien l'admettre, on avait plus besoin de clous que d'organisateurs événementiels.

Du Syndiquoi au Grommunisme, Histoire de la lutte zogzale. Wowscr11
Des péons à la pointe de la technorclogie.

Cette révolution d'abord technique devint -avec un peu de retard- sociale, car les péons de la forge avaient découvert qu'en étant assez nombreux et assez bruyants, suffisamment têtus et à peu près intelligibles, ils pouvaient être entendus.

Ce fut le point de départ d'un grand mouvement des travailleurs orcs, qu'ils appelleraient le Grand Bougement. Nuit après nuit, au bout d'interminables heures de travail, ils se dispersaient pour raconter leurs découvertes aux péons d'autres chantiers. Jusqu'au jour où, pour simplifier les communications, ils se rassemblèrent devant la forge et se mirent à bouger ensemble.

Le Grand Bougement fit grand désordre, au point que les grunts et les contremaîtres crurent à une émeute. Les péons beuglaient et tapaient du pied sur leur voisin, certains voulaient partir en Boustiff' sauvage car il n'y avait plus de brouet de rat et d'autres déchaussaient les pavés de la ville pour trouver le chemin de la plage.

Mais soixante huit mètres plus loin, devant le fort Grommash, le Grand Bougement fut arrêté lorsque le secrétaire de l'intendant des diplomates du Conseil de la Horde mit le nez dehors, interpellé par l'odeur. Les péons, si nombreux qu'ils étaient incapables de formuler une demande cohérente, se virent accorder un aménagement de leur temps de travail pour réfléchir à "ce que c'était exactement qu'ils voulaient."

Une nouvelle ère d'intenses réflexions débuta pour le Syndiquoi.

Du Syndiquoi au Grommunisme, Histoire de la lutte zogzale. Syndiq13
Ramkin savait compter deux par deux et ne portait pas de chaussures.

Ou pour être plus juste, une ère d'intenses plissements de front débuta pour le Syndiquoi, alors que les péons discutaient de leurs prochaines revendications.

Profitant du nouveau temps de "travail sur soi" qui leur avait été accordé, ils mirent en place l'Ak'Gora, une arène dans laquelle on se battait essentiellement avec sa tête. Après quelques ajustements de la définition de ce terme nouveau, l'Ak'Gora devint aussi une assemblée où les péons partageaient leurs idées et où ne tardèrent pas à émerger les grands penseurs de leur caste.

Parmi eux, on comptait Ramkin, qui résolut pour ses camarades le mystère de la double-négation, permettant de grandes avancées sur le terrain de la pensée complexe. Mais le personnage le plus déterminant fut certainement Orkotkine, l'inventeur de la Zogzologie : l'étude de ce qui fait hocher la tête.

La zogzologie tentait d'expliquer pourquoi les péons répondaient "Zog zog" quand on leur demandait des choses vraiment pas zog et de déterminer ce qui était vraiment digne de zog zog. De ce courant de pensée émergea rapidement l'idée de lutte zogzale.

Forte de cette nouvelle capacité d'introspection, la pensée péonne explosa et se répandit comme un feu de savane dans les chantiers, illuminant et échauffant les esprits. Le Syndiquoi laissa alors place à l'organisation plus étendue des Grommunistes.

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"Va te faire branler, thromskard." -Deux péons échangeant leurs arguments en Ak'Gora

Héritière de la lutte zogzale, la pensée Grommuniste établissait que les péons voulaient comme Grom se libérer des chaînes du gros presseur (le contremaître) et être unis comme quelque chose qui est très uni. Mais cette intention, tout aussi intelligiblement formulée qu'elle fut, se heurta à l'obstacle de la dissension : la pensée péonne était devenue trop complexe, les progrès à faire étaient trop nombreux et les zogzologues réalisaient que pour changer le monde, il fallait vraiment changer le monde, et que le monde était tout de même vachement grand, c'est à dire plus grand qu'un tauren.

Ne sachant plus par quel bout prendre le problème, les péons se divisèrent en une multitude de courants opposés et l'Ak'Gora fut le terrain de nombreuses disputes et bagarres. Les Thromskistes affrontaient les Mokrahistes pour savoir s'il fallait incliner la tête avant de dire Mok-rah ou s'il fallait dire Throm-ka puis incliner la tête. Les Zogzalistes accusaient les Dabucrates de compromettre leur lutte en compromettant avec le contremaître et ceux qui cherchaient le compromis entre ces deux courants étaient alors taxés de Zogdab et couverts de suie. Les péons qui quittaient la forge pour travailler sur des chantiers plus verts devinrent des Zogzogtraîtres.

Déchiré par la discorde, le mouvement Grommuniste s'étouffa avant d'avoir pu formuler ses demandes et aucune revendication ne sortit de la forge, pourtant dans un état de révolte quasi-permanent. L'affaire fut si improductive que les péons de la forge furent dispersés dans les chantiers de toute la ville, moins pour briser leur unité que pour séparer les bagarres provoquées par cette fameuse "unisté" qu'ils cherchaient.

On raconte qu'aujourd'hui les membres les plus anciens et les plus sagaces du Syndiquoi tentent encore d'attiser la flamme de la lutte zogzale, mais un feu mieux contrôlé cette fois, pour peut-être forger la prochaine révolution des péons.
Tortoka/Djigzyx
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