Fête de Clôture de la fête Lunaire

Nous sommes nombreux qui, en ce jour, avons pensé qu'à cette date où nous avons coutume de célébrer tous les ans, dans les joies de la paix, l'origine de nos libertés...
Nous voudrions encore, malgré les tristesses de la guerre, respecter une tradition qui remonte aux plus lointaines époques.
Rien, sans doute, ne pouvait mieux répondre aux sentiments de nos pays qu'un simple hommage pieusement rendu.
Une cérémonie simple, un hommage rendu aux femmes et aux hommes, Taurens, Terrestres, Elfes, qui sont morts face à la Légion Ardente.
A la voix de notre monde en danger, ils se sont levés, ils ont couru aux armes, ils se sont précipités au front.
Les jeunes comme les aînés, les fils comme les pères, les filles comme les mères.
Ceux qui vivaient paisiblement dans leur village, ceux qui travaillaient à l'atelier, cultivaient les champs...
Ceux qui étaient nés sous le soleil du grand Sud, dans les profondeurs du monde, ou qui avaient grandi sur les rives du vaste océan...
Tous ont rivalisé de courage, d'ardeur et d'abnégation ; chacune de leurs vies a brûlé de l'ardeur d'une étoile.
Tous sont dignes de vivre éternellement dans la mémoire de leurs héritiers.
Ils ont versé leur sang pour une cause sublime, le salut d'Azeroth et l'avenir de leurs peuples.
S'ils sont morts avant d'avoir connu la victoire finale, ils ont eu, au moins, la consolation de l'avoir pressentie et préparée.

Au moment où, frappés d'une lance ou d'un éclat de gangrefeu, ils ont vu approcher la mort...
La mort sereine et glorieuse qui accompagne les drapeaux au combat...
Ils ont eu, dans une minute d'émotion, suprême, un tendre souvenir pour ceux et celles qu'ils aimaient.
Chacun alors, accroché au firmament, est devenu un nouvel éclat dans la nuit, un nouveau diamant pour éclairer nos ténèbres.

Car de nouveaux dangers ne cessent de menacer notre monde. Les combats de demain pèsent sur nos épaules.
Nous ne faiblirions pas, quant à nous, alors même que nous lutterions pour l'honneur seul.
Mais nous luttons pour l'honneur et pour la vie.
Pour une libre fraternité comme la nôtre, ce serait ne plus être que de végéter péniblement dans l'ombre étouffante et malsaine d'un empire tyrannique.
Non ! Par l'exemple de nos ancêtres, par le long supplice de nos terres occupées, par le sang de nos peuples, nos souffrances n'amolliront pas nos volontés.
Plus nous avons horreur de la guerre, plus nous devons travailler passionnément à en empêcher le retour...
Plus nous devons souhaiter et vouloir que la paix nous apporte, après la guérison de nos régions saccagées, les garanties nécessaires à la sauvegarde définitive de notre liberté.

Les étoiles sont au-dessus de nous, chaque nuit. Elles nous observent et nous jugent. Nous ne laisserons pas tomber leur héritage.