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La Sinistre Maison.

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Message  Semelys Jeu 19 Fév 2009, 13:15

* Perdu dans les archives de l'Alliance, au milieu de parchemins et de codex décrivant la chute de Quel'Thalas, on trouve ce document, froissé, en très mauvais état. Etrangement, il semble pourtant avoir été écrit assez récemment, et d'une main anonyme. *


La Sinistre Maison. Tarotforceqw4 - La Sinistre Maison. Tarotjusticeqw5 - La Sinistre Maison. Tarotsoleilxe3



Honneur - Justice - Charité



Peu avant la venue d'Arthas et du Fléau à Quel'Thalas, on dit, sans que cela soit vraiment vérifiable, qu'ils furent nombreux à rejoindre en secret la cause du Roi Liche au sein même du peuple des Hauts-Elfes. Ces traîtres à leur patrie, soumis à l'Infâme le plus souvent en échange d'une promesse de puissance ou d'immortalité, furent nommés Ténébrants - même s'ils sont d'avantage connus sous le nom de San'Layn.

On sait des San'Layn ce que le Fléau veut bien montrer. Les Princes, occupant souvent une haute fonction dans les rangs des non-morts, en sont les figures les plus célèbres. Leurs noms - Keleseth, Taldaram ou encore Valanar - sont connus par la plupart de ceux qui s'intéressent aux activités du Roi Liche en Norfendre.

Mais un Prince ne va pas sans une suite, autant qu'une guerre ne se mène pas sans soldats.

Certains des traîtres de Quel'Thalas se rassemblèrent et formèrent de petites Cabales, se réclamant parfois de l'un ou de l'autre Prince sans même avoir forcément de lien direct avec le dit Prince, un peu comme l'on se choisit une autorité morale. On nomma ces petites confréries des Maisons.

L'une de celles-ci est la Maison Theraldis.

Il s'agit d'une petite Cabale très organisée, dont tous les membres - apparemment - se connaissent. Leur structure interne se divise en Trinités.



La première Trinité : Honneur - Justice - Charité.


Chaque "valeur" de la Trinité est représentée par une personne, un Ténébrant au service du Roi Liche, dont le caractère serait le plus représentatif de la valeur qu'il incarne tout en la déformant.

Honneur

Il s'agit d'un certain Semelys Ronae, greffé tardivement au reste de la Cabale. Simple poète et musicien aux valeurs très arrêtées et à la droiture sans faille, il aurait été manipulé par des intrigues de noblesse jusqu'à devenir un assassin malgré lui. Révolté par l'hypocrisie de ceux qu'il admirait et accablé par la perte de son honneur, Semelys se serait alors tourné vers le Fléau, forme la plus absolue de rejet vis à vis de ceux qui l'ont trahi.

Au sein du Fléau, il se fait appeler Scylence. C'est un bon guerrier et un fin stratège, totalement dévoué au Roi qu'il s'est choisi.


Justice

Nommé Ivernys Dorchen. Personnage assez étrange et mystique, il était connu à Quel'Thalas pour son sens de l'équité et l'impartialité de son raisonnement. Bon ami de Semelys, on pense que c'est lui qui a intégré "Scylence" à la Cabale. Ivernys considérerait le Fléau comme l'annonce d'une ère nouvelle, balayant inégalités et injustices jusqu'à instaurer la même Loi pour tous : celle du Roi Liche.

Neige, Frère-des-Os, Main-de-Fer, les surnoms ne manquent pas pour qualifier Ivernys. Même au sein du Fléau, on le dit redouté pour son sens aigu de la justice et de la punition, mais aussi pour le pouvoir qu'il semble avoir sur les esprits. On raconte même qu'il se serait crevé les yeux afin de "voir vrai", ou encore qu'il sait se nourrir d'âmes comme le font les Princes San'Layn. Beaucoup le prennent pour un exalté et pour un fou.


Charité

De nom Menarys Endara. Fils de marchands, réputé pour sa générosité et son empathie. Jeune homme gai et expansif, on pense qu'il a rejoint le Fléau par naïveté, en se laissant convaincre par les membres d'une autre Trinité. C'est le plus jeune de cette Trinité-là.

Désormais nommé Psaume, on dit qu'il a perdu absolument tout sens de la joie et de la gaieté. Créature calme et appliquée, il aurait participé à l'élaboration de nouvelles souches de Peste. Psaume est un solitaire, sauf lorsqu'il s'agit de faire "partager" ses expériences en terme de nécromancie.



La Seconde Tri



* Le reste du document semble avoir été arraché. *
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La Sinistre Maison. Empty Une liasse de lettres...

Message  Semelys Ven 20 Fév 2009, 12:34

*Dans la bibliothèque du Donjon de Hurlevent, alors qu'une main curieuse et quelconque tire hors des rayonnages un vieux livre craquelé, une liasse de feuillets froissés jusque là coincée entre deux ouvrages glisse mollement au sol, s'éparpillant sur les dalles. Il s'agit d'une série de lettres rassemblées ici par on ne sait qui, d'écritures différentes, froissées et indéchiffrables pour la plupart, mais certaines sont encore bien lisibles.*


---

De Braise, à Miracle.

Mon vieil ami,

Voilà quelque temps déjà que nous sommes passés de Son côté et, je l'avoue, je commence à m'ennuyer. La guerre, tu le sais, ce n'est pas pour moi, et de plus j'ai toujours été un grand frileux. Je te le demande : outre l'éternité et le pouvoir, qu'avons-nous retiré de tout ceci ? Nous avions déjà et l'un, et l'autre. Les draps de soie me manquent, les vins épicés de notre bonne vieille patrie aussi. Ici, il n'y a que des glaciers, des os, et de l'ombre. Je m'ennuie !
On nous a dépêchés, Scylence et moi, en campagne auprès des vrykuls. Scylence est fasciné par ces gens-là. Comment peut-on trouver le moindre intérêt à un peuple aussi rustre ? Ils ne font que se battre du soir au matin, et crier plutôt que parler. Cela dit, leurs femmes sont intéressantes, de vraies sorcières. Je suis sûr qu'elles te plairaient.
J'ai hâte que tout ceci se termine. Envoie-moi quelque chose pour me distraire !

B.


-----

De Miracle, à Braise.

Je t'en prie, modère tes paroles. Le Fou surveille les courriers et tu sais à quel point il a le blasphème en horreur. Garde-toi de remettre ton allégeance en cause, Braise, et souviens-toi du Serment.
Mon geist a un présent pour toi. J'espère qu'il t'amusera.

M.

-----

De Toile, à Miracle.

Je souhaiterais avoir quelques explications. Neige et toi, vous vous êtes bien fichus de nous, en fin de compte, à comploter dans notre dos à tous et à prendre des décisions à notre place. Je croyais que chaque Trinité devait se suffire à elle-même ! Qu'est-ce que ce timbré d'aveugle t'a promis pour que tu en viennes à nous trahir, nous ?
Je regrette vraiment de t'avoir écouté. Je croyais que tu étais un homme de parole, comme chacun d'entre nous. Tu te souviens ? Le Serment, le Code ? Est-ce que tu as l'intention de souiller l'honneur de la Maison encore longtemps ?
J'attends tes explications, et de vive voix cette fois. Je ne te salue pas !

T.


-----

De Poison, à Prisme.

Salut à toi, mon frère.

Je sais que tu n'as pas pu être présent lors de notre dernière réunion étant considérée ta mission actuelle ; j'espère que tout se passe bien. De notre côté, nous avons assuré la cohésion entre les Sept Trinités une bonne fois pour toutes. Il a fallu trouver un accord qui satisfasse tout le monde, ce qui n'a pas été une mince affaire vu la brouille récente entre Toile et Miracle, mais en fin de compte, la structure hiérarchique a été revue et définitivement établie. Lame te fera un compte-rendu détaillé, je ne peux te parler de tout ceci par courrier comme tu t'en doutes.
C'est la première fois que je nous revoyais tous réunis depuis l'Avènement. Tous nos Frères, excepté toi. Certains des nôtres ont énormément changé. Charité... Tu ne reconnaîtrais pas Charité, je crois. Corbeau fait bande à part. Et Scylence semble avoir tout oublié de qui il était auparavant, même l'affaire avec Saleena. Il ne fait plus qu'incarner sa Valeur. J'ai pitié de lui.
Maintenant que le temps a passé et que nous pouvons jeter un regard nouveau et critique sur les événements, je crois que nous commençons à nous rendre compte du prix à payer, les uns comme les autres. Pour certains d'entre nous, il est excessivement élevé, et je me demande parfois si le jeu en valait vraiment la chandelle. Loin de moi l'idée de briser le Serment, rassure-toi ; de toute façon, il est encore trop tôt. Les vastes plans de notre Roi ne nous sont pas connus. Nous, nous suivons... Nous obéissons. Et nous avisons au jour le jour.
J'aimerais avoir l'assurance et la sérénité de Neige. J'aimerais être épargné par le doute et la peur. Je pense que cela viendra. Le froid va m'endurcir. Je te donnerai des nouvelles quand je serai parti.
Fais attention à toi, mon frère.

P.


-----

Du Fou, à Lame.

Fais-moi parvenir ce que tu sais au lieu que tu sais. Le temps presse.

F.


-----

De Lame, à Ether.

Je t'écris en tout hâte avant que le Fou ne le fasse lui-même. Prisme est mort. Il va y avoir une convocation d'urgence de toutes les Trinités. Je t'en prie, laisse tomber. Je sais parfaitement ce que tu es en train de faire, et laisse tomber. La Maison n'a vraiment pas besoin de ça maintenant. Après la réunion, tu devrais quitter Norfendre un moment, ou bien passer quelque temps à Enki'Lah. Loin de ça. Je sais parfaitement quel effet cela fait aux esclaves des mines. C'est beaucoup trop dangereux pour toi. Beaucoup trop dangereux pour nous tous.
Nous t'attendons à Zul'Drak dans trois jours. Sois au rendez-vous, ou tu mourras.

L.
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Message  Semelys Dim 29 Mar 2009, 13:00

Dans le même rayonnage que les lettres se trouvait l’un de ces leurres en forme de livre creux, une reliure de cuir noir vierge de toute inscription, de tout symbole, contenant un petit coffret lisse et sombre, fermé par un dispositif de verrouillage en bon état, assez simple à désamorcer. A l’intérieur du coffret, plusieurs choses : une tresse de cheveux soyeux d’un rouge éclatant comme le sang versé, un pendentif délicat en bronze, et une série de feuillets repliés couverts par une écriture noire, serrée, rapide.

Le pendentif est d’excellente facture, très léger, suspendu au bout d’une petite chaîne de fins maillons d’argent. La figure principale représentée est un serpent se mordant la queue. Derrière sont gravés les mots suivants, en thalassien : « A la plus belle des fleurs écloses, à la plus rouge des aurores, à mon amour, G’halë Odhë ». On peut remarquer que le pendentif possède un petit système d’ouverture par le bas. Dans le petit réceptacle de bronze se trouve un sable blanc, très fin, ainsi qu’un petit morceau d’on ne sait trop quoi... Une sorte de quartz noir, palpitant légèrement comme un coeur minuscule.

Les feuillets :


Tout est écrit en thalassien, par une main inconnue. Plus encore, les textes sont indéchiffrables sauf si on place les feuilles devant un miroir, où les phrases deviennent intelligibles mais écrites à rebours. Il faut, de fait, tout retranscrire, pour remettre les mots dans le bon endroit.

« Je n’ai jamais voulu cela, tu le sais. Jamais. Et si j’en arrive à cette extrémité, c’est parce que tu m’y auras forcé. C’est parce que le peu de lucidité qu’il me reste me pousse à vouloir t’arrêter même s’il est trop tard. Trop tard pour toi comme pour nous tous.

J’ai toujours été à tes côtés. Depuis la fuite vers le nord jusqu’à maintenant, même si bien des choses ont changé. Je t’ai vu devenir froide, distante et calculatrice. Je t’ai vu devenir influente. J’ai même été pris, je crois, dans les filets de ton charisme, au delà de l’amour que j’avais pour toi. C’est sans doute la cause de toutes mes erreurs. Jamais nous n’aurions du te suivre, mais nous espérions trop. »

« Je sais que tu es fière du travail accompli, mon amour. J’ai déjà surpris ce sourire satisfait que tu affiches quand tu passes ton regard sur eux tous. Tu les as modelés à ta convenance, jusqu’à ce qu’ils deviennent ce que tu voulais qu’ils soient. Des figurines de marbre, implacables. Je désespère de retrouver un jour quelque chose d’humain en eux. Et peut-être en moi aussi.

Tu te souviens, au début ? Nous étions seuls, toi et moi. A cette époque les forêts étaient encore hautes et belles en Quel’thalas. Nous nous aimions, je crois. Il n’y avait qu’une seule ombre au tableau : tu ne pouvais pas avoir d’enfant. C’est de là, en fait, que tout est parti. Tu le nierais à présent, n’est-ce pas ? Tout ceci pour un honneur de femme blessée.

Et puis, Leil est arrivé. L’un de ces enfants au regard vif et tranchant, sans attache. Nos guerres contre les Trolls engendraient de nombreux orphelins, et il était de ceux-là, courant dans les rues sans espérer retrouver les siens, si dur, si adulte déjà. C’est sans doute sa force de caractère qui t’a plu chez lui, et lui... Je ne sais pas ce qu’il a vu en toi, mais votre attachement mutuel est vite devenu évident. Il était pour toi comme le fils que tu n’aurais jamais. Notre fils, un vrai petit miracle... Miracle. Bien sûr, j’ai accepté, je voulais te voir sourire. Et moi aussi je voulais fonder une famille, avec toi.

Nous aurions pu être heureux tous les trois, tu ne crois pas ? Mais tu avais ce sens de la démesure, et de la revanche, qui appartient aux meneurs. Puisque la nature refusait que tu fondes un foyer, alors tu allais l’obtenir d’une autre manière. Au départ, je n’ai rien senti, naïf que j’étais. Tous ces gens que tu regroupais autour de toi, tous déçus de quelque chose, que tu rassemblais sous ta protection, que tu chérissais comme une mère ; je pensais qu’il s’agissait d’une conséquence normale de ton influence, de ton charisme. Puis je me suis aperçu que Miracle avait cessé de grandir. »

« Tu ne les modelais pas par la simple force des mots. Tu les modelais avec l’Arcane. C’était fait de manière si subtile qu’ils ne s’apercevaient même pas qu’ils changeaient, tous, très lentement, qu’ils devenaient de plus en plus conformes à ce que toi tu attendais d’eux. Miracle devait rester un enfant. Braise devait se complaire dans la volupté. Scylence devait rester infaillible à son honneur.

Tu n’imagines pas, je crois, l’horreur qui m’a saisi lorsque je m’en suis aperçu. Et quand je me suis risqué à t’en parler, cherchant à te raisonner, j’ai cru que je m’adressais à une étrangère. Le pouvoir que tu t’étais donné sur eux t’avais rendue ivre mais tu ne pouvais pas l’admettre, n’est-ce pas ? C’était tellement plus simple de te faire passer pour une mère, une soeur, ou une confidente à leurs yeux, plutôt que pour le monstre tyrannique que tu étais en réalité.

Oui, je t’ai appelée monstre, mon amour. Tu m’as ri au nez. Tu as agité devant mes yeux le bijou que je t’avais moi-même offert, il y a longtemps, en gage de notre attachement commun. L’Ouroboros. « Regarde, as-tu dit. Tous les membres de notre grande famille sont semblables à des serpents n’ayant pas encore mué. Avant de venir à moi, ils étaient imparfaits. Les petits malheurs qu’ils ont traversés leur ont ouvert les yeux sur les défauts du monde qui les entoure, et sur leurs propres défauts ; sous mon influence, ils se détachent du commun. Je leur offre le plus enviable de tous les sorts : choisir d’incarner ce qu’ils désirent vraiment incarner. Je leur propose d’être complets, quand ils ne sont que des esquisses. Je ne suis pas un monstre : je suis l’avenir. Eux l’ont compris. »

« C’était amusant, sur le coup, que tu parles d’avenir en brandissant sous mes yeux le symbole de l’éternel recommencement, mais je n’avais pas envie de rire. J’avais déjà peur de toi, mon amour. Et c’est à cause de cette peur que je n’ai rien dit aux autres alors que j’aurais pu peut-être les sauver de ton influence.

Tu sais qu’ils sont tous persuadés que la famille ne s’est formée qu’à la venue du Fléau ? Tu t’es sans doute arrangée pour modifier leur mémoire et leurs souvenirs, je ne sais pas. En réalité, nous étions déjà rassemblés, tous les vingt-deux, bien avant l’arrivée du Mal qui détruisit Quel’thalas. Et quand tu as prêté allégeance au Roi Liche, tu l’as fait en leur nom à tous. Tu les as persuadés que l’avenir, la félicité, la paix, étaient du côté du Fléau, alors qu’en fait, tout ce que tu souhaitais, c’était que rien ne vienne gâcher ta création, ta « famille ». En te rangeant du côté du plus fort, tu pensais trouver une solution pérenne. Ils ont suivi, et moi aussi. Ma lâcheté me fait horreur quand j’y repense.

J’ai cessé de t’appeler « mon amour » mais tu t’en moquais, je n’étais déjà plus que l’un des vingt-et-un membres de ta soit-disant famille, avec mon rôle, mon symbole, ma Trinité, ma Valeur. L’une de tes poupées, l’un de tes jouets, mais le seul qui gardait encore un peu de lucidité par rapport à ce que nous étions devenus. Il te restait peut-être encore assez d’amour à mon égard pour ne pas que tu me modèles comme tu les avais modelés, eux, mais cela ne pouvait pas durer. J’ai fait semblant de courber l’échine et de me plier à mon rôle pour gagner du temps, tout en cherchant un moyen de t’abattre, toi mon ennemie. Il y avait sûrement un moyen de saper ton influence de l’intérieur. »

* Un feuillet détaché *

« Je n’ai pas le temps d’en écrire d’avantage. J’espère que celui qui trouvera ce que je laisse ici saura lire mes indices.
Aidez-nous. Sauvez-nous. »
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Message  Semelys Dim 29 Mar 2009, 13:01

Dans un coffret retrouvé à Silithus, en compagnie d'un pendentif identique au premier mais non creux cette fois-ci : la suite des lettres.


" Je ne sais pas combien de temps je pourrai continuer à te fuir. Mais je profite de chaque faille dans ta surveillance, de chaque occasion. Je construis mon jeu de piste en espérant qu'il serve à quelqu'un, un jour. Même si je sais que cela me permet surtout de me rassurer, avant toute autre chose. De me rassurer et de me prouver que je suis encore moi-même, libre, au-delà de toute l'influence que tu pourrais déployer sur mon esprit, sur mon âme, et sur mon enveloppe charnelle.

L'influence, parlons-en. J'ai su dès le départ qu'elle était la source de ton pouvoir, et quand j'ai commencé à vouloir t'affronter, c'est sur cela que je me suis penché. Je n'ai jamais maîtrisé la geis comme tu la maîtrisais. Cet enseignement, tu le gardais pour toi même lorsque nous n'étions que tous les deux, de toute façon... Imagine le choc au coeur que cela m'a fait lorsque j'ai appris que tu commençais à le transmettre à Miracle.

Ma place était donc moindre comparée à la sienne. Tu me mettais doucement à l'écart. Tu crois que je ne m'en suis pas aperçu ? Sincèrement ?

Mais, en un sens, cela m'arrangeait. Je pouvais mener mes affaires tranquillement, du moment que je ne me faisais pas remarquer. Vaquant aux tâches de la Famille... Et à mes propres tâches. Obéissant au joug que tu nous avais choisi tout en tentant de nous libérer une bonne fois pour toutes.

Je me suis intéressé à ce nouveau maître auquel tu nous avais soumis. J'ai fait de nombreuses recherches. Et puis j'ai trouvé... Enfin, j'ai cru avoir trouvé. Un ennemi dangereux rongeait le Fléau de l'intérieur, insidieusement, depuis déjà quelque temps. Et comme on dit... L'ennemi de mon ennemi est mon ami, n'est-ce pas, amour ?

Oui, j'ai cherché du côté des Très Anciens pour saper ton autorité. Je voulais te soumettre à leurs murmures, faire en sorte que leur influence sur ton esprit détruise tout ce que tes fils d'araignée avaient tissé jusque là. Te rends-tu compte d'à quel point j'étais désespéré, pour en venir à cette extrémité ? Non, j'imagine que tu ne te rendrais pas compte même si je t'expliquais. Le dialogue entre nous est fermé depuis longtemps.

Heureusement pour moi, l'asservissement au Fléau n'avait pas eu d'incidence sur l'art de mes mains. Il m'a été assez facile de fabriquer plusieurs répliques exactes de l'Ouroboros, ce bijou que toi et moi nous affichions en gage d'amour, et que tu suspendais encore à ton cou pour je ne sais quelle raison. De l'une des répliques j'ai fait un leurre, un objet creux, un réceptacle. Et je suis parti pour Silithus, en secret.

Je ne savais pas trop ce que je faisais. J'ai gratté dans le sable sec autour d'Ahn Qiraj, j'ai trouvé l'un des débris de ces monstrueux cristaux de pouvoir que l'on dit emplis par la voix de C'thun. Un morceau assez petit, et du sable, susceptibles d'être cachés dans le pendentif. Il était beau, mon petit leurre empoisonné. J'espérais de toutes mes forces qu'il allait être capable d'assassiner ton esprit.

Cela a été assez facile de subtiliser le vrai pendentif et de placer mon leurre à sa place. Tu étais si confiante que tu ne surveillais pas tes affaires dans ton sommeil. Est-ce que tu m'as senti entrer dans ta chambre, est-ce que tu as senti la caresse que je n'ai pas su retenir, le long de ta joue ? Peut-être. En tout cas, j'ai hésité. Mais je l'ai fait.

Je croyais avoir gagné, qu'il allait falloir attendre quelques jours à peine pour voir apparaître les premières marques de ta folie, et pour que la Famille, démantelée, soit libre enfin. En fait, je n'ai eu effectivement qu'à attendre quelques jours. Pour que tu viennes, souriante, cruelle, me rendre le leurre, en me réclamant le pendentif d'origine.

La douceur et la tendresse de ta demande m'ont fait froid dans le dos. Tu savais. Tu savais exactement ce que j'avais voulu faire, mais cela n'avait tout simplement pas fonctionné. Pourquoi ? Tu n'as pas daigné me l'expliquer. Et je crois que je préfère ne pas me poser la question.

A partir de là, mon temps était compté. Même si ma tentative s'était soldée par un échec, l'intention demeurait. La punition viendra et je la redoute déjà. Quand viendra-t-elle, je ne sais pas. Alors j'en profite, tu comprends ? Parce que s'il y a la moindre chance pour que quelqu'un découvre, et que quelqu'un sache ce qu'il s'est réellement passé... Je ne peux pas la laisser passer.

Mon jeu de piste est terminé, je n'ai pas le temps d'en faire d'avantage. Je prie tout ce qu'il me reste pour qu'il ne soit pas trop tard.

Adieu, amour. "
Semelys
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